Amiante : nouvelle étude INRS

L'INRS vient de publier une note intitulée "Synthèse de la campagne INRS pour la détermination des facteurs de protection assignés des appareils de protection respiratoire utilisés en chantier de désamiantage".

Le 20 janvier 2016

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INRS : résultats de l'étude réalisée sur les chantiers de désamiantage

L'INRS vient de publier une note intitulée "Synthèse de la campagne INRS pour la détermination des facteurs de protection assignés des appareils de protection respiratoire utilisés en chantier de désamiantage".

L'INRS constate que 23 % des résultats (mesures d'empoussièrement) dépassent la borne supérieur du niveau 3 réglementaire (25 000 fibres d'amiante par litre d'air). L'étude indique que "les opérateurs réalisant les opérations de ramassage des déchets présentent des niveaux d'empoussièrement élevés, voire supérieurs aux niveaux des opérateurs de retrait". "Pour 70 % des filtres de prélèvement, aucune fibre d'amiante n'a été détectée à l'intérieur du masque", mais, par contre, "7 % des concentrations à l'intérieur des masques excèdent la valeur de 10 fibres/l".

L'INRS recommande l'usage d'enrouleurs de tuyaux d'air respirables individuels (dans le cas d'utilisation d'un système à adduction d'air), accompagné d'embout avec soupape "flush" afin de réduire la pénétration de pollution à l'intérieur de la ligne d'air respirable.

Il y est rappelé que les burineurs doivent être équipés d'aspiration à la source pour réduire les expositions. Le rapport indique également que le risque d'entrainement de fibres sous le scotch des masques, lors de l'arrosage des visières, peut ne pas être ignoré. L'usage de visières jetables, retirées au fur et à mesure de la vacation peuvent être une solution intéressante.

L'INRS incite les préleveurs et autres professionnels en charge des contrôles de chantier à pénétrer en zone "pour assurer la qualité du prélèvement, identifier les pratiques à faire évoluer, et au final à l'amélioration de la qualité de l'évaluation des risques des entreprises".

Concernant les facteurs de protection assignés (FPA) des appareils de protection respiratoire, l'INRS propose deux valeurs, 250 et 100, respectivement pour les appareils à adduction d'air à la demande à pression positive ou à débit continu supérieur à 300 l/min et pour les appareils à ventilation assistée garantissant un débit minimum de 160 l/min, conformément à la réglementation en vigueur au moment des tests.

Les résultats de l'étude ont montré "les carences de l'évaluation du risque d'exposition à l'amiante chez les désamianteurs avec près de 25% des valeurs d'empoussièrement supérieurs au seuil réglementaire indiqué dans leur plan de retrait".

L'INRS conseille aux entreprises de :

  • réorganiser les tâches des opérateurs afin de réduire le nombres de personnes directement exposées à proximité des sources d'émission.
  • renforcer la surveillance des chantiers (dépression, conditions de travail, décontamination,...).
  • améliorer les techniques de retrait en travaillant sur le matériau ou l'outil utilisé pour le réaliser.
  • être particulièrement vigilant lors de retrait de plâtre amianté.

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