Amiante : pollution des enceintes de transports ferroviaires

L'ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) vient de publier un rapport complet sur la pollution chimique de l'air des enceintes de transports ferroviaires souterrains (EFS). L'ANSES a notamment étudié l’exposition des travailleurs de la maintenance des infrastructures dans les réseaux métro et RER, représentant environ 8000 individus "qui sont vraisemblablement la catégorie des travailleurs les plus intensément exposés". En savoir plus...

Le 11 septembre 2015

Rapport d'expertise sur la pollution chimique de l'air des enceintes de transports ferroviaires souterrains et risques sanitaires associés chez les travailleurs

11/09/2015

L'ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) vient de publier un rapport complet sur la pollution chimique de l'air des enceintes de transports ferroviaires souterrains (EFS).

L'ANSES a notamment étudié l’exposition des travailleurs de la maintenance des infrastructures dans les réseaux métro et RER, représentant environ 8000 individus "qui sont vraisemblablement la catégorie des travailleurs les plus intensément exposés".

Il y est indiqué que "des expositions aux émissions des motrices diesel, à la silice cristalline, aux particules métalliques ou à l’amiante sont possibles lors de ces opérations de maintenance. Ces expositions s’ajoutent aux autres facteurs de risques pour la santé tels que le confinement, le bruit, les délais contraints, la charge physique, la chaleur ou le travail de nuit".

Peu de données existent dans ce domaine. Il faut noter principalement que des études scientifiques ont montré la présence d'amiante dans les métros de Londres (années 70), de Washington (1979) et de Seoul (2003). A Seoul, lors de la rénovation du circuit de climatisation, les fibres retrouvées étaient essentiellement du chrysotile, avec un peu de trémolite et d'actinolite.

Les activités de maintenance dans ce domaine "peuvent également générer l’exposition accidentelle à des fibres d’amiante par exemple lors de rénovation ou d’interventions de maintenance de premier niveau sur des matériaux dont la composition en amiante n’a pas été signalisée. Le personnel intervenant n’a alors pas forcément de connaissance du risque amiante. Pour les représentants du personnel auditionnés par le groupe de travail, l’amiante est considérée comme le sujet le plus préoccupant en termes de pollution de l’air des EFS".

Le groupe de travail, rédacteur du rapport, recommande en priorité d’améliorer les connaissances ou la disponibilité des données sur l’exposition des travailleurs chargés de la maintenance dans les EFS. En particulier, l’exposition doit être caractérisée pour des polluants dont la toxicité est avérée comme les fibres d’amiante, la silice et les effluents diesel, ainsi que pour les particules riches en fer et en carbone, en tenant compte d’autres facteurs de risque liés à la pénibilité.

Le rapport recommande de prendre en compte une VLEP (Valeur Limite d'Expositioin Professionnelle) cible de 0,03 fibres/litre d'air et à court terme de ne pas dépasser 50 fibres par litre sur 15 min.

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