Chantiers de désamiantage : nouvelles recommandations de l'INRS

Dépassement du niveau d'empoussièrement maximal réglementaire sur les chantiers d'amiante, masque pas toujours efficace,... Les conclusions du rapport de l'INRS proposent des recommandations pour y remédier. En savoir plus...

Le 3 septembre 2015

Etude INRS Juillet 2015 sur l'utilisation d'APR à adduction d'air sur chantiers "amiante" : les résultats

21/08/2015

L'INRS a publié ce 22 juillet 2015 le résultat d'un étude réalisée de mai 2014 à mars 2015 sur plusieurs chantiers de désamiantage, intitulée "Campagne de détermination des Facteurs de Protection Assignés des appareils de protection respiratoire utilisés en chantier de désamiantage (cas des appareils de protection respiratoire à adduction d'air)".

Les chercheurs de l'INRS ont constaté que "23 % des résultats étaient supérieurs au niveau 3 réglementaire de 25 000 fibres d'amiante par litre d'air. Pourtant tous les plans de retrait indiquaient le respect des empoussièrements de niveau 3 réglementaire selon les évaluations réalisées par des organismes accrédités". Pour rappel, ce niveau 3 ne peut être dépassé et entraîne notamment un arrêt de chantier.

Ils indiquent également que "les opérateurs réalisant les opérations de ramassage des déchets présentent des niveaux d'empoussièrement élevés, voire supérieurs aux niveaux des opérateurs de retrait".

Le rapport de l'INRS ajoute qu'il existe "une différence très importante entre les empoussièrements mesurés et les concentrations fournies par les organismes accrédités lors de l'évaluation des processus et sur lesquelles sont construits les plans de retrait de chaque entreprise". Les entreprises semblent "méconnaître les empoussièrements individuels réels et ne sont donc pas inciter à améliorer leurs pratiques".

L'INRS a constaté que, pour du retrait de plâtre amianté, des empoussièrements élevés ont été relevés à l'intérieur des masques respiratoires. Parallèlement, pour 70 % des filtres de prélèvement, aucune fibre d'amiante n'a été détectée à l'intérieur des masques.

L'étude conclut que les hauts niveaux d'empoussièrement relevés en zone, souvent supérieurs à la limite maximale réglementaire, conduisent à formuler deux niveaux de recommandations (sans et avec un investissement financier).

Voici quelques exemples de recommandations formulées par l'INRS :

  • Organiser une rotation des tâches pour limiter le temps d'intervention de chaque opérateur
  • Renforcer la surveillance du chantier (par la présence d'un "sas man" notamment)
  • Minimiser l'émission de poussières lors du ramassage des déchets
  • Augmenter le taux de renouvellement de l'air (aller au delà de 10 renouvellement par heure du volume)
  • Utiliser des EPI plus performants (combinaison ventilée de type 2)
  • Utiliser des survisières jetables
  • Doubler la combinaison
  • ...

L'objectif final de cette étude (une seconde dédiée aux masques à ventilation assistée suivra) est de fournir des valeurs guides pour le choix de l'APR adapté en fonction du niveau d'empoussièrement et dans le but de garantir une VLEP-8h à 10 fibres par litre.

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