Malades de l'amiante : parution d'une étude médicale sur leur détresse psychologique
Une étude scientifique américaine, parue en mars 2018, révèle les "besoins émotionnels" des personnes exposées à l'amiante. En savoir plus...
Le 15 mai 2018
Etude médicale "Amiante" : les malades ont besoin d'accompagnements psychologiques
Une étude scientifique, parue en mars 2018 dans l'American Journal of Industrial Medicine, révèle les "besoins émotionnels" des personnes exposées à l'amiante. Deux populations ont fait l'objet de l'étude : des personnes atteintes de mésothéliome (cancer de la plèvre pulmonaire caractéristique des personnes ayant inhalé de l'amiante) et des personnes ayant été exposées à l'amiante, mais non malades.
Dans les deux cas, les chercheurs ont démontré que ces personnes éprouvaient une "détresse mentale et psychologique".
Celles atteintes par un mésothéliome sont bien sûr les plus touchées. L'étude indique, qu'en plus de cette maladie, les patients possèdent des réactions caractéristiques du stress, à savoir "le choc, la consternation, l'anxiété, la dépression, l'apathie, une difficulté à se concentrer, la colère et un "dysfonctionnement" social envers leur famille". Les auteurs ont constaté que cet état psychologique est accentué du fait du temps écoulé important entre l'exposition et l'apparition de la maladie, mais aussi de la loyauté ressentie envers les employeurs. Leur colère est essentiellement dirigée envers la famille et les médecins et non leurs anciens employeurs.
Les chercheurs ont noté que les personnes ayant été exposées à l'amiante, mais non (encore) malades, souffrent également d'une détresse psychologique importante avec les symptômes suivant : "dépression, anxiété, désespoir, colère envers leur employeur et peur de la mort prématurée (entraînant parfois des conditions de stress post-traumatique)".
Dans ces deux types de population, la "stratégie" adoptée est souvent l'évitement et le refus.
Il a par contre été remarqué que la détresse diminue chez les personnes qui reçoivent des soins de soutien et notamment :
- ont accès à des informations juridiques "claires et précises" sur la possibilité d'une indemnisation
- ont participé à un groupe de soutien et de sensibilisation à l'amiante
- ont profité de soins de physiothérapie
- ont amélioré leur régime alimentaire
- ont reçu des soins palliatifs (pour ceux atteints de mésothéliome).
Il a enfin été mis en avant le rôle important des professionnels de la santé ayant des compétences en communication pour réduire la détresse et le traumatisme des patients.
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