Prélèvement dans l'air (amiante) : des laboratoires pris en défaut

Rapport INRS : "pratiques anormales" des laboratoires d'analyse (amiante dans l'air)

L'INRS vient de publier un rapport critique envers les laboratoires d'analyse dans le cadre des évaluations réglementaires des niveaux d'empoussièrement en fibre d'amiante au poste de travail.

En effet, chaque année, l'INRS envoie des échantillons de filtres identiques à chaque laboratoire accrédité afin de s'assurer de la conformité et cohérence des analyses issues des prélèvements effectués sur chantier. Son rapport indique que les "résultats sont préoccupants", résultats issus des tests réalisés par les laboratoires sur ces filtres.

Dans certains cas, "près de 18 % des laboratoires avaient dénombré des fibres d'amiante sur un filtre vierge", provenant notamment d'une contamination dans la chaine de préparation des grilles d'analyse.

L'INRS constate que'"de trop nombreuses anomalies persistent" et que "25 % des résultats demeurent inadmissibles".

Le rapport conclut que "l'existence d'anomalies atteste d'un bilan alarmant pour certains laboratoires : non-conformités aux référentiels réglementaires et résultats de comptage de fibres d'amiante sous-estimés".

"60 % des laboratories possèdent au moins un résultat qui est sous-estimé".

Ces résultats permettent aux employeurs de définir les niveaux de protection individuelle et collective pour leurs travailleurs. L'INRS précise que "les pratiques anormales indiquées dans le rapport mettent de nouveau en doute la fiabilité des résultats rendus quotidiennement par certains laboratoires". 

L'INRS rappelle que la partie analytique est le dernier maillon de la chaine d'évaluation des empoussièrements en fibres d'amiante. En effet, les organismes de prélèvement, obligatoirement accrédités, doivent au préalable, rédiger et adapter la stratégie d'échantillonnage et respecter les modalités de prélèvement pour permettre aux laboratoires de fournir un résultat d'analyse exploitable. Ces organismes ont donc une obligation de résultats vis-à-vis de leurs clients.

L'INRS indique que "des contrôles inopinés contribueraient à l'amélioration des pratiques de laboratoires et ainsi à une meilleure prévention du risque amiante".

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