Amiante : tous contaminés ?

L'analyse minéralogique d'échantillons biologiques constitue un outil important pour l'évaluation qualitative et quantitative des expositions aux fibres d'amiante. Elle permet de démontrer la quasi-certitude d'avoir des fibres d'amiante dans le poumon de chacun d'entre nous. En savoir plus...

Le 28 décembre 2016

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Analyse minéralogique d'échantillons biologiques (amiante) : sous-exploitation en France ?

L'analyse minéralogique d'échantillons biologiques constitue un outil important pour l'évaluation qualitative et quantitative des expositions aux fibres d'amiante. Elle peut notamment compléter un questionnaire professionnel ou environnemental, notamment lorsque l'exposition est ignorée, oubliée, peu fiable ou peu concluante, voire sous-estimée.

Elle consiste principalement et schématiquement à quantifier des fibres d'amiante sur un prélèvement de matière pulmonaire ou via un liquide de lavage broncho-alvéolaire. Elle permet l'estimation individuelle des expositions passées pour une personne donnée.

Plusieurs études européennes ont été établies dans ce domaine, dont en France, certaines d'entre elles ayant fait l'objet de rapports détaillés. Il ressort notamment que, en Europe, "la recherche d'amiante dans les poumons donnera toujours un résultat positif" et que "des fibres d'amiante et des corps asbestosiques peuvent être trouvés dans les poumons de presque toutes les personnes". Une des études indique qu'"il faut par conséquent que les laboratoires définissent des valeurs de référence" afin de "déterminer si la concentration observée correspond à une rétention anormale de fibres d'amiante et à estimer avec quelle probabilité la maladie en cause est imputable à une exposition passée aux fibres".

La plupart des laboratoires compétents en Europe et en Amérique du Nord considèrent qu'il y a exposition significative à l'amiante lorsque les concentrations mesurées sont supérieurs à, par exemple, 1 million de fibres d'amphiboles par gramme de tissu pulmonaire. Pour certaines catégories de travailleurs, des concentrations de plusieurs milliards de fibres d'amphiboles par gramme de tissu pulmonaire ont été détectées.

Les spécialistes rappellent qu'une charge élevée en fibres est un indice d'exposition et non une preuve de maladie.

Ces analyses peuvent constituer une aide sérieuse dans la démarche de diagnostic du médecin, mais aussi pour l'argumentation de demande de reconnaissance de maladie professionnelle ou de demande d'aide du FIVA (Fonds d'Indemnisation des Victimes de l'Amiante).

Pour en savoir plus à ce sujet et pour bénéficier de notre veille réglementaire, technique et normative, nous consulter.

 

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