Bilan de la surveillance des mésothéliome (cancer spécifique de l'amiante) depuis 20 ans par Santé Publique France
Santé Publique France vient d'éditer un bilan de l'évolution de la situation épidémiologique des mésothéliomes ("cancer de l'amiante") entre 1998 et 2017 en France. En savoir plus ...
Le 18 mai 2020
Bilan de la surveillance des mésothéliome (cancer spécifique de l'amiante) depuis 20 ans par Santé Publique France
Santé Publique France vient d'éditer un bilan de l'évolution de la situation épidémiologique des mésothéliomes ("cancer de l'amiante") entre 1998 et 2017 en France.
Le rapport de Santé Publique France
Le Programme National de Surveillance du Mésothéliome (PNSM) fête ses 20 ans. Santé Publique France en profite pour dresser un bilan de l'évolution de la situation épidémiologique des mésothéliomes pleuraux malins entre 1998 et 2017 en France.
Les résultats de l'étude
Une augmentation du nombre annuel de cas sur l'ensemble de la période a été constatée "passant de 800 à 1112 cas entre les périodes 1998-2002 et 2013-2016".
Une exposition professionnelle à l'amiante a été retrouvée chez plus de 90 % des hommes, mais "seulement" 40 % chez les femmes. Depuis 1998, une "très forte augmentation" de l'incidence chez les femmes, avec un doublement du nombre de cas, est observée.
La durée moyenne d'exposition professionnelle à l'amiante chez les hommes est de 27 ans, l'âge moyen à la première exposition étant de 21 ans.
Pour "près d'un tiers des femmes, une exposition extra-professionnelle à l'amiante a été identifiée sans exposition professionnelle". Les auteurs du rapport indique que "il s'agit principalement d'une exposition para-professionnelle par l'intermédiaire d'un proche exposé professionnellement".
Une exposition extra-professionnelle à l'amiante sans exposition professionnelle a été retrouvée pour 3 % des hommes, "essentiellement liée à des activités de bricolage".
France Santé Publique conclut qu'il "est essentiel de renforcer les actions de prévention ciblées sur les expositions contemporaines à l'amiante, tant auprès des travailleurs et des jeunes en formation que de la population générale et des professionnels de santé". L'institution ajoute qu'il "importe également d'accroître les actions d'information, auprès des professionnels de santé et des patients, sur les possibilités de recours aux dispositifs de reconnaissances médico-sociale".
Elle précise que "cette information doit porter sur le risque amiante et les moyens de protection, en particulier sur les risques liés au bricolage, les expositions à proximité de bâtiments vétustes, dégradés, sans négliger la dégradation des bâtiments agricoles".
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