Canalisation amiante-ciment : recommandations santé publique (1997)

Les risques liés à l'ingestion d'amiante via les canalisation d'eau potable en amiante-ciment ne sont pas toujours pris en compte en France, contrairement à d'autres pays.

Le 3 mai 2016

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Recommandations de surveillance des canalisations d'eau potable en amiante-ciment : rappel

En 1997, le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France (CSHP), ancienne dénomination du Haut Conseil de la Santé Publique notamment, dépendant de la Direction Générale de la Santé, a publié un avis sur la toxicologie de l'amiante spécifique au tube digestif.

Les conclusions de cet avis indiquaient entre autres :

  • "la population générale est potentiellement exposée à l'amiante par l'ingestion de l'eau du réseau de distribution"
  • "l'amiante peut se retrouver dans l'eau de distribution par contamination des nappes phréatiques, d'une part, par contact avec des dépôts naturels d'amphiboles et de serpentines, ainsi qu'avec des décharges de déchets d'amiante et d'autre part, par relargarge des fibres contenues dans les canalisations en amiante-ciment".

 

Le CSHP a conclu à l'époque qu'"il conviendrait de :

  • dresser un état des lieux des canalisations et des ouvrages de distribution en eaux en amiante-ciment (étendue, âge, état)
  • Mettre en place une surveillance régulière de la teneur en amiante des eaux de distribution".

 

Il conclut que "dans l'état actuel des connaissances, il faut veiller à ne pas augmenter l'exposition humaine en limitant les sources ponctuelles de contamination".

Près de vingt ans après sa diffusion, il semble que cet avis de spécialistes de la santé n'ai pas eu de réelle répercussion en France.

A noter que ça n'est pas le cas aux Etats-Unis ou encore en Italie, où la problématique de santé publique liée à l'ingestion de l'amiante dans l'eau potable a été prise en considération.

Une ancienne étude norvégienne (étude Andersen - 1993) a démontré que le taux d'incidence des cancers de l'estomac est augmenté d'un facteur de 2.41 en cas d'ingestion d'amiante via de l'eau potable (en l'occurence, l'étude portait sur des centaines de gardiens de phare consommant l'eau de ruissellement recueillie après passages sur des tuiles en amiante-ciment et stockée dans des citernes).

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