Les gels et mousses efficaces pour capter l'amiante dans l'air ? La réponse de scientifiques suisses.

Le Centre Universitaire de Médecine générale et Santé Publique de Lausanne a évalué l'efficacité des produits à base de mousse et de gel comme méthodes de captage des fibres d'amiante dans l'air.

Le 6 février 2023

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Evaluation des méthodes de captage à la source des fibres d'amiante : le gagnant est ...

Le Centre Universitaire de Médecine générale et Santé Publique de Lausanne a évalué l'efficacité des produits à base de mousse et de gel comme méthodes de captage des fibres d'amiante dans l'air.

L'étude de l'Université suisse

Le Centre Universitaire de Médecine générale et Santé Publique (Unisanté) et son Département "Santé Travail Environnement" (DSTE), basé à Lausanne (Suisse) ont publié une étude portant sur l''efficacité des produits à base de mousse et de gel comme méthodes de captage des fibres d'amiante dans l'air.

L'objet principal de cette étude était "'d'évaluer, selon la méthode VDI, l’efficacité des méthodes alternatives de captage à la source – gel et mousse – dans des situations de perçage dans différents matériaux contenant des fibres d’amiante : peinture, fibrociment et colle de carrelage".

La méthode "VDI 3492" (norme allemande) permet de mesurer le nombre de fibres amiantées respirables par m3 d'air ambiant. C'est la méthode de référence en Suisse (et dans certains autres pays européens).

Les résultats de l'étude

Si les universitaires reconnaissent l'intérêt de la démarche CARTO, initiée par l'OPPBTP, ils en décrivent les limites scientifiques.

Ainsi, d'après eux, "les résultats du rapport CARTO ne sont interprétables ni dans une situation d’exposition professionnelle pour laquelle le principe de minimisation serait respecté, ni dans le cas d’une exposition non professionnelle pour laquelle aucune valeur guide n’est acceptable selon les critères de l’OMS".

Leur étude s'est donc fondée sur la norme VDI.

Les résultats obtenus "indiquent que les produits de captage étudiés réduisent efficacement l’empoussièrement inhalable total (>90%) alors que la réduction de l’amiante dans l’air reste très variable".

Les scientifiques précisent que "si l’utilisation de mousse permet d’abattre efficacement l’empoussièrement, elle échoue à diminuer la concentration d’amiante dans l’air" et que "les poches de gel montrent une meilleure capacité à abattre les fibres d’amiante dans l’air que la mousse mais restent moins efficaces que l’aspiration à la source".

Ils concluent que "de manière générale, ces résultats préliminaires soulignent que les méthodes de captage basées sur le principe d’impaction présentent des niveaux d’efficacité d’abattement très dépendants des propriétés aérodynamiques des poussières, donc de leur taille" et que "contrairement à la méthode d’aspiration à la source, l’utilisation de gel ou mousse pourrait engendrer une ségrégation des poussières avec une efficacité très partielle pour la fraction la plus fine, dont les fibres d’amiante".

Pour eux, "il semble justifié de privilégier les méthodes de captage de référence – telle l’aspiration à la source selon les protocoles établis – et recommander leur utilisation auprès des particuliers lors de travaux de perçage dans des matériaux potentiellement amiantés".

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