Etude sur la contamination au plomb des logements en France : les premiers enseignements
Le CSTB a publié une thèse sur la "contamination au plomb des logements français". Pour la première fois en France, un "état de la contamination en milieu résiduel" a été réalisé . En savoir plus...
Le 11 octobre 2017
Plomb : une présence importante dans tous les logements français ?
Le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) a publié en 2013 une thèse sur la "contamination au plomb des logements français". Pour la première fois en France, un "état de la contamination en milieu résiduel" a été réalisé afin de servir de référence pour de futures études sur le même sujet. Cette étude a été réalisée sur un nombre représentatif de logements (résidence principale).
Voici quelques enseignements tirés du document scientifique :
- le niveau en plomb dans la poussière à l'intérieur des logements est d'environ 6,9 µg/m² et 27,5 µg/m² dans les parties communes.
- 24,5 % des logements possèdent au moins une surface dont la charge en plomb dépasse 1mg/cm² et 34,2 % pour les parties communes.
- 4,7 % des logements ont des surfaces chargées en plomb (>1 mg/cm²) en état dégradé et 7,1 % dans les parties communes, augmentant ainsi le risque pour les occupants.
Il n'existe pas de seuil limite de concentration en plomb hors contexte particulier (après des travaux liés à un ou plusieurs cas de saturnisme constaté). Si on se réfère au seuil réglementaire américain (environ 430 µg/m²), 0,21 % des logement le dépassent ainsi que 4,1 % des parties communes.
A noter que l'année "1949", prise comme référence pour la réalisation d'un certain nombre de diagnostic "plomb" obligatoire (notamment dans le cadre de la vente ou la location d'un bien), parait inapproprié. En effet, cette étude démontre qu'au moins, par exemple, 18,3 % des biens construits entre 1962 et 1974 possèdent au moins une surface plombée (> 1 mg/cm²). Des résultats positifs ont même été mesurés pour des biens construits après 1994.
L'étude conclut que "ces chiffres indiquent que les logements construits après 1949 peuvent posséder des surfaces contenant du plomb de manière résiduelle", mais "à des teneurs plus faibles que celles dans les logements construits avant 1949". Les maîtres d'ouvrages, donneurs d'ordres, employeurs ou encore propriétaires doivent tenir compte de ces informations dans le cadre de leur évaluation des risques qui passe notamment par un repérage avant travaux.
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