INRS : bilan et perspectives (amiante)

Amiante : l'INRS réalise un bilan des actions menées

L'INRS a publié dans le dernier numéro de son magazine (Hygiène et Sécurité du Travail) de décembre 2016 (n°245) une note technique intitulée "Projet Amiante-META : Bilans et Perspectives".

Cet article complet synthétise les principales actions menées par l'INRS dans le cadre du projet "Amiante-META" lancé en 2012.

Il y est ainsi rappelé :

• l'intérêt de la méthode d'analyse META par rapport à la MOCP (cette dernière méthode, par exemple, surestime la concentration en fibres pour les travaux sur les enrobés routiers)
• le succès de l'outil SCOLAMIANTE (base de données des mesures d'empoussièrement dans l'air) : plusieurs centaines de consultations par semaine
• l'évaluation des facteurs de protection assignés (FPA) des appareils de protection respiratoire (APR) : 250 pour l'adduction d'air (sous conditions) et 100 pour la ventilation assistée avec masque complet TM3P
• l'importance de la formation des organismes de contrôles de l'empoussièrement en fibres d'amiante aux postes de travail : la qualité de mesurage de certains organismes s'est révélée insuffisante, d'où la nécessité de renforcer notamment les compétences techniques des préleveurs sur le terrain
• le développement de nouveaux matériels et techniques de traitement moins émissives : AS Protek, CUBAIR,...
• l'acquisition, encore "poussive" de connaissances sur les niveaux d'empoussièrement en sous-section 4 : campagne CARTO de l'OPPBTP par exemple.

L'INRS en profite pour rappeler que "sur une journée de travail et afin de respecter la valeur limite d'exposition professionnelle de 10 f/l, les empoussièrements, ne devraient pas dépasser en moyenne 1000 f/l avec le port d'APR à ventilation assistée à masque complet et 2500 avec le port d'APR à aduction d'air" et que la qualité et la fiabilité des résultats issus des opérations de prélèvements d'air, "doivent être irréprochables pour permettre aux employeurs de tout mettre en oeuvre en vue d'éviter l'exposition de leurs salariés et la contamination de l'environnement de leurs chantiers".

Les perspectives sont également développées dans ce document : 

• formation des maîtres d'ouvrage
• recherche de matériels de chantier plus performants
• mise à jour de documents techniques, tels que les guides.

L'INRS suggère enfin "d'introduire dans la future révision réglementaire des dispositions incitatives pour développer et utiliser des techniques plus sûres".

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