Amiante et enrobés routiers : des avancées dans la prévention du risque

Risque amiante provenant de l'exploitation des carrières : vers une prévention du risque à la source ?

Des scientifiques français (Didier Lahondière, Florence Cagnard, Guillaume Wille, Jéromine Duron et Maxime Misseri), soutenus financièrement par le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire et le BRGM, viennent de publier un article dans le magazine international "Environmental Earth Sciences" traitant de la problématique des fibres d'actinolites asbestiformes (="assimilable" à de l'amiante) et non asbestiformes.

Ils ont étudié particulièrement les fibres de ce type issus de roches appelés "dolérites". Le résultat de leur étude montre que la probabilité de trouver des fibres d'actinolites dans ce type de roche est importante. Et les fibres d'actinolites provenant de veines de quartz issues de ces roches sont potentiellement asbestiformes.

Ils concluent que "l'identification des veines de quartz dans les dolérites altérées "hydrothermalement" est donc un paramètre important qui devrait attirer l'attention sur la présence éventuelle de fibres d'actinolites asbestiformes".

Les dolérites hydrothermalement altérées sont des "roches communes susceptibles d'être exploitées par l'industrie extractive pour produire des agrégats ou être affectées à des travaux de construction".

Ils précisent que "en raison de l'abondance de fibres d'actinolites qu'elles peuvent contenir localement, ces roches deviennent des cibles prioritaires à surveiller en terme de caractérisation géologique et d'émission de fibres en suspension dans l'air pour assurer la protection des populations et des travailleurs". En clair, il est recommandé d'éviter d'utiliser ce type de roches, présentes notamment en Bretagne, pour limiter le risque amiante. 

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