LGV Lyon-Turin : l'amiante bouleverse le chantier
La section transfrontalière de la nouvelle liaison Lyon-Turin a une longueur d'environ 65 km. La présence de roche amiantifère complexifie le déroulement du chantier.
Le 14 octobre 2015
LGV Lyon-Turin : prise en compte du risque "amiante"
La section transfrontalière de la nouvelle liaison Lyon-Turin a une longueur d'environ 65 km entre Saint-Jean-de-Maurienne en Savoie et Susa/Bussoleno en Piémont. L'ouvrage principal de cette section est le nouveau tunnel de base bi-tube de 57 km.
La galerie de reconnaissance de La Maddalena, premier chantier italien de la nouvelle liaison Lyon-Turin, a atteint, fin juin, une longueur de 1 km.
Un système de contrôle prévoit des contrôles réguliers par TELT, promoteur public en charge de la réalisation et de la gestion du tunnel et notamment en ce qui concerne les paramètres suivants : bruit, eaux de surface et souterraines, radiations, amiante, PM 10 (teneur en plomb) et poussières fines.
Selon les études du projet définitif, la probabilité de rencontrer des roches amiantifères durant l’excavation du tunnel de base est limitée. D'après TELT, pour la majeure partie des secteurs la probabilité de rencontrer des roches amiantifères "est généralement nulle ou, au maximum, «faible»" pour les zones où l’on pourrait trouver des intercalations ponctuelles de roches basiques ou ultrabasiques au sein des massifs d’Ambin et de Dora Maira. Dans ces intercalations, la formation de minéraux amiantifères sera à son tour favorisée par la présence de zones de failles avec infiltration d’eau.
Au stade actuel des connaissances, toujours d'après TELT, la possibilité de rencontrer des roches amiantifères est considérée plus élevée dans les premiers 350 à 400 mètres du tunnel de base (voir figure ci-dessous).
Les dispositifs de protection collective prévus par TELT
Des mesures de la concentration en fibres d'amiante dans l’air seront réalisées conformément à la réglementation.
Parmi les mesures de sécurité adoptées, on peut également signaler la surveillance de la qualité de l’air et de l’eau, le cloisonnement des aires de travail en fonction du niveau de contamination, la filtration de l’eau utilisée pour les travaux et, enfin, le lavage des camions dans les zones de traitements. Seront également mis en place des systèmes de filtration de l’air, de nettoyage des équipements de chantier après chaque passe d’avancement, de décontamination du personnel, des équipements de protection individuels spéciaux pour les travailleurs.
Gestion des déblais amiantifères
Les déblais amiantaires seront, d'après le projet préliminaire, placés à l’intérieur du tunnel dans des conteneurs scellés. La décontamination des conteneurs et des véhicules serait également réalisée sur site à l’intérieur du tunnel. Toujours d'après TELT, les déchets amiantés devraient être déposés en Allemagne.
En Italie, de nombreuses associations et personnalités (comme l'écrivain Erri de Luca) opposées au projet contestent les procédures de prise en compte du risque amiante par TELT.
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